La Salsa : histoire, styles dansés, musique
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Il faut rester prudent sur ce que l’on entend, la salsa est un très vaste concept : culture, musique, danse, histoire, way of life ... La salsa trouve ses origines en Europe, en Afrique, à Cuba, aux Etats Unis, et ne cesse pas d’évoluer. On ne peut résumer son histoire en quelques lignes, ni la décrire en quelques phrases. Je vous invite donc à vous plonger tranquillement et avec patience dans une lecture riche d’enseignement ...
NB : Les textes ci dessous proviennent de différentes sources internet, j’en remercie tous les auteurs inconnus et vous laisse le soin d’aller en lire d’avantage ...
Les différents styles, quelques repères pour les danseurs
Salsa cubaine
Se danse en couple et en "rueda". En se compte 123 567 (on démarre sur le temps fort).
Comprend beaucoup de déplacements (le couple circule sur la circonférence d'un cercle) Comprend beaucoup de guidage au niveau des bras (avec toutes sortes de noeuds pour les danseurs avancés).
Salsa portoricaine
Elle inclue des "shines", moments ou danseurs et danseuses dansent librement face à face, sans se tenir les mains, moments privilégiés de dialogue et d'improvisation.
Au niveau des déplacements, danseurs et danseuses respectent une ligne de danse (ou couloir).
Au niveau du timing (du rythme adopté par les danseurs) on a 3 style différents : Eddie Torres, Palladium, L.A. Ces 3 styles se rangent dans 2 catégories : On 1 / On 2. C’est a dire accent sur le 1 / accent sur le 2 (contretemps).
Actuellement le style qui s’impose dans le monde est le style Eddie Tores (cf cours enseignés majoritairemment dans les congrès)
2 catégories :
1) On 2 : En break on 2 c’est a dire a contratiempo (contre temps)
L’accent est sur le "2" et le 6. Les temps fort pour les déplacements et tours des danseurs sont donc le 2 et 6.
On parle aussi de New-York Style. Il en existe 2 forme très proches :
a) Style Eddie Torres (associé populairement au New York style) : le "1" sert d'appui pour aller au 2. Les pas des danseurs marquent les temps 1 2 3, 5 6 7. On considère que l’utilisation du temps 1 a été ajouté pour aider les danseurs a se caler sur le contretemps, car pour beaucoup de danseur entendre et danser sur le contretemps n’est pas naturel et demande un petit entraînement et travaille d’écoute.
b) - En palladium (régular) le temps ''1'' est comme aspiré, il n'est pas posé au niveau des pas, il sert de levé pour démarrer directement sur le 2. On compte 234, 678
Traditionnellement dans ses deux styles, on commence la danse 2 en avant pour la danseuse pied gauche, et en arrière pour le danseur pied droit.
2) On 1 : L.A style (Los Angeles)
On compte comme en salsa cubaine, on marque les pas 123, 567, mais on garde la ligne de danse et le style portoricain. Les danseurs compte 123, 567
Salsa mixte cubaine portoricaine
Mélange la salsa cubaine et portoricaine, se danse sur le timing 123 567. Tres en vogue au début des année 2000 en France, elle a finalement cédé la place au style L.A. (portoricaine on 1)
Salsa colombienne
Dansée essentiellement par la communauté colombienne à travers le monde, en Colombie bien sur, et en Amérique Latine.
Elle est associée au boogaloo, salsa très rapide et énergique, avec un style qui lui es propre.
Moins enseignée et moins dansée à Paris où l'on a adopté ses dernières années la salsa cubaine puis portoricaine.
Vocabulaire de la Salsa
Passes : Enchaînement de figures en couple.
Shines : Terme utilisé à l’origine en salsa portoricaine pour désigner les chorégraphie de style, mouvements du corps et jeux de jambes qui se travaillent en individuel (et non en couple).
Suelta : En salsa cubaine chorégraphie de style, mouvements du corps et jeux de jambe qui se danse en ligne et non en couple). A l’origine pour les danseurs (les hommes).
Rueda : En salsa cubaine. Les couples de danseurs forment une roue, les changements de partenaire se font au son du "dame" (donne moi ta partenaire). Les danseurs exécutent de façon synchronisée les figures annoncées par le meneurs.
Rumba : Danse traditionnelle cubaine qui comprend différents styles. Très appréciée par les danseurs tant de salsa cubaine que portoricaine pour agrémenter leur danse et leur style. La rumba est restée présente dans la salsa tant dans la danse que dans la musique. Il est très apprécié de savoir la reconnaître dans un morceau de salsa et de l’interpréter de façon traditionnelle.
Son : Tout le monde s’accorde pour voir dans cette danse traditionnelle cubaine l'ancêtre et l’origine de la salsa. Se danse à contratiempo (2-4-6-8). On y trouve dans la musique comme dans la danse des éléments de base de la salsa cubaine et portoricaine. Une musique, une danse qui, une fois n’est pas coutume, peut réunir à la fois les danseurs de salsa cubaine et de salsa portoricaine!!! A notre plus grande joie :-)



Histoire de la Salsa
Introduction : origines et explication de la coexistence forte des différents styles
On peut classer la salsa à la fois dans les musiques latine et afro-caraïbéenne.
Après la Révolution de 1959 qui a entraîné l'exil de nombreux musiciens cubains vers les Etats-Unis, une séparation dans le développement musical s'est formé entre les deux pays. Cette séparation a causé un débat passionné sur la terminologie utilisée pour décrire la musique cubaine aux USA.
Le mot "Salsa" est créé au début des années 70. De nombreux musiciens cubains revendiquaient le fait que la salsa n'existait pas et que c'était en réalité le Cuban Són qui prenait le dessus à des fins commerciales. Mais la salsa finie par s'imposer et avoir un impact mondial tel, que ce style obtint alors une légitimité. Il faut cependant noter que les musiciens Portoricains (et des musiciens d'autres pays latino-américains) ont joué un rôle prépondérant dans le développement de cette musique aux USA, et que leur interprétation crée aujourd'hui quelque chose de nouveau et de différent de ce qui a été fait jusqu'à aujourd'hui à Cuba.
Tandis que durant les années 60 la scène musicale latine New Yorkaise continue à se développer en parallèle à la musique traditionnelle pré-révolutionnaire Cubaine. Les musiciens qui étaient restés sur l'île commencent à s'expérimenter avec de nouveaux sons et des styles venant des Etats-Unis. Ils commencèrent à mélanger des éléments de jazz, de fusion et de rock à de la musique de danse populaire et se détachèrent peu à peu des traditions fixées jusque là, afin de répondre à la demande croissante. Dans les années 70, le mot "Salsa" arriva sur la Côte Est des Etats-Unis, à un moment où ce type de musique atteignait des sommets de popularité ainsi qu'une croissance notable dans l'industrie du disque.
Nous pouvons considérer la deuxième moitié du 19ème siècle comme une étape cruciale dans la transition et le processus de créolisation de la musique et des genres de danse provenant d'Afrique et d'Europe. Pendant cette même période, et suite à l'influence exercée par la valse, la polka et le Contredanse (Danse folklorique), la danse en couple est devenue la forme dansée la plus populaire dans les salons. Cuba est entrée au 20ème siècle, avec le Danzón, résultat direct du Habanera et de la Contredanse. Dès lors, tout a continué à évoluer et, une fois n'est pas coutume à Cuba, il arrive toujours un moment où les danseurs se lassent d'un type de musique et cherchent à découvrir un nouveau type sur lequel ils pourront de nouveau danser et prendre du plaisir. Au début, comme mentionné ci-dessus, ce fut le Danzon; puis, une fois devenu ennuyeux et monotone, le Danzonete a été incorporé à la fin de la chanson pour le rendre moins structuré, plus rapide et plus décontracté pour des danseurs. Ensuite, au début des années 30, le Son fit son apparition. Mais, de nouveau, les danseurs se lassèrent et il fut nécessaire pour les musiciens de réinventer de nouveaux rythmes. C'est ainsi qu'est apparu le Mambo dans les années 40, le Chachacha dans les années 50, le Pachanga dans les années 60 ou encore le Songo dans les années 80 et la Timba dans les années 90.
Le terme Salsa
Dans les années 60, une vague de rythmes provenant de Cuba fusionnent avec le Jazz. Izzy Sanabria, un designer graphique des Studios Fania, les mélangent et les assemblent tous sous le même nom afin d’éviter les confusions et de vendre ce concept plus facilement.
Il choisit alors la Salsa, un terme choisit pour désigner les groupes et les musiciens qui mettent un peu de piment et font réellement vivre la musique. La musique Salsa a une structure très précise : une introduction, une phase mélodique, une rythmique ou une phase de percussion pure appelée montuno, une autre phase mélodique puis la fin de la chanson. Les exclamations sont utilisées pour annoncer un changement de phase, notamment dans le montuno qui est la partie avec la plus grande énergie rythmique.
France, Espagne et colonies américaines
un antique prédécesseur de la Salsa est la Contredanse dansée à Versailles qui fut exportée vers la Cour d'Espagne avant de rejoindre les terres des Caraïbes durant la phase de colonisation sous le nom de Contradanza. Plus précisément, la Contradanza arrive à Haiti et la Contradanza arrive à La Havane.
Un autre facteur fondamental dans l'origine de la Salsa est les rythmes africains que les esclaves utilisaient durant leurs cérémonies religieuses. Cette « conservation » fut possible du fait de la similarité de leurs divinités, les orishas, avec les Saints catholiques.
Les immigrants allant d'Haïti à Cuba ont aussi joué un rôle prépondérant dans la création des rythmes de Salsa. Une première vague importa la Contradanza Criolla (d'origine Hispano-américaine), une version créole de la Contradanza avec une influence africaine dans l’instrumentation et l'interprétation. La seconde vague d'immigrants arrivés au milieu du 19ème siècle de République d'Haïti a entraîné la naissance du Cuban Son.
Rythmes africains et musique cubaine
La tradition cantatoire et les rythmes des tambours sont le noyau même des pratiques religieuses et sociales africaines. Un aspect intéressant est la musicalité partagée : un des musiciens joue une « constante » donnée par la clave et le reste joue ensemble, formant un poly rythme. Le poly rythme est un élément essentiel de la musique Salsa. Les claves les plus usuels sont ceux du Son, de la rumba et de la samba ; tous descendants de la clave africaine.
Le chœur-pregón est un autre legs des cérémonies religieuses, où les chants sont dirigés par un meneur social ou religieux.
La méthode de composition utilisée à Cuba pendant la 2ème moitié du 19ème siècle varie selon les régions. À l'Est, la musique était basée sur une progression rythmique d'accords simples qui accompagnaient les improvisations textuelles menées par la clave. Tous ces détails sont des caractéristiques qui apparaissent dans la Salsa. La musique de l'Ouest était plus européanisée. Les instruments utilisés rappelaient ceux employés dans les orchestres francais. La conservation de la structure orchestrale, des instruments et des musiciens spécialisés a, un peu plus tard, amené l'apparition du Jazz sur l'île.
Au moment où Cuba est devenue une colonie indépendante, ce qui était alors une différence géographique s'est transformé en stratification sociale dans la capitale : la musique européenne pour les classes supérieures blanches et la musique de l'Est pour la classe inférieure noire.
Les origines cubaines
Les danses cubaines et les habaneras se sont imprégnés de la structure rythmique du cinquillo des Caraïbes, en passant par la contradanza criolla (Hispano-américaine). Les danses associées à ces musiques cessèrent d'être des activités de groupe pour devenir des danses de couples.
L'individualisation de la danse a frayé la voie à l'introduction du mouvement africain dans les dérivées de la contredanse. La forme hybride que pris la danse reçue plus d'approbation parmi les communautés colorées que par l'élite directionnelle de conservateur. L'influence nord-américaine durant la dictature de Batista apportée par les représentations des musiciens américains, qui ont mené à l'influence du jazz sur la salsa.
Le mambo a continué à être reconnu comme un genre propre durant les années 40. Le cha cha chá, un autre descendant de la nouvelle forme rythmique, était, à la différence du mambo, encore joué par les charangas (flûte et violon) et a gardé son rythme intermédiaire. Le grand changement a entraîné l'introduction de la conga. Ces deux styles ont mis peu de temps à s'étendre sur le reste de la planète.
La révolution cubaine et ses conséquences
Fidel Castro prit le pouvoir en 1959. Les sanctions économiques américaines contre Cuba n'ont pas freiné le développement de nouveaux rythmes ; notamment le songo et le Mozambique. Elles ont cependant fait chuter la présence cubaine sur le devant de la scène. Ainsi, 3 nouveaux épicentres de Salsa apparurent : New York, Miami et la Colombie.
À New York, les immigrants venant de Puerto Rico abandonnèrent leur musique folklorique portoricaine comme la bomba ou la plena – à l'exception peut être de Willie Colon- pour se tourner vers la musique afro-cubaine. Miami est la destination qu'ont choisit de nombreux exilés cubains. La Salsa à Miami est assez politisée. Le carnaval et la promotion de la salsa sont à Miami surtout le fait des activistes politiques de droite. La Salsa est le symbole d'un grand désir: Libérer Cuba de Castro. Nous citons la Colombie comme centre de Salsa important car c'est un immense vivier de musiciens talentueux et d'innovations rythmiques. Cuba a préparé ce qui est devenu une grande contribution historique à la Salsa: la Timba.
La musique Salsa
Quelques artistes et groupes
Salsa Dura (classique)
Adalberto Santiago
Bobby Valentin
Charlie Cruz
Frankie Ruiz
Jose Alerto "El Canario"
La terrifica
Los Adolescent's Orchesta
Michael Start
Orchesta La Conspiration
Tipica 73
Tito Gomez
Tony Vega
Larry Harlow
Salsa Cubaine
Adalberto Alvarez
Andy Montañez
Calle Réal
Carlos Manuel
Dan Den
David Calzado
DLG Dark Latin Groove
Havana d’primera
Irakere
Issac Delgado
La Charanga Habanera
Los Van Van
Manolin "El médico de la salsa"
Manolito y su trabuco
Maraca
Miguel Enriquez
NG la Banda
Salsa Romantica
Andy Lucas
Charlie Cruz
Frankie Negron
Gilberto Santarosa
Jose Alberto
Luis Enrique
Lalo Rodriguez
Son By Four
Rey Ruiz
Tito Nieves
La India
Marc Anthony
Michael Stuart
Tito Gomez
Miami's Band
Eddie Santiago
Victor Manuelle
Grupo Niche
Tony Vega
Johnny Rivera
Salsa Colombienne Boogaloo
Adalberto Santiago
Sélection musicale
Pour vos premiers CDs ou téléchargements légaux sur internet :
Salsa cubaine
Calle Real :
Havana D'Primera : Pasaporte
Los Van Van :
Mayembe :
Salsa romantica
Marc Anthony :
José Alberto "El Canario" : Diferente - El Canario - Herido - llego la hora - Mis mejores canciones
Tony Vega :
Victor Manuelle :
Salsa Dura (classique)
Africando : Betece - Africando All Stars - Gombo Salsa - Martina - Mandoli
Tito Fuente : Pasaporte
El Gran Cumbo de Puertorico :
Compiles variées
Salsa Mix Party
Cuban All Stars
Combinacion Latina Salsa Perfecta
Salsa coupole
Salsa Callente (1998)
Salsa en la calle ocho
Latino latino 2
Ritmo latino Los clasicos y la nueva generation
Salsa, musique du film
RMM
The Myth Fania 45' Platinium Hits - 2006
Structure de la musique
1) une section rythmique
a) Basse : Son rythme est appelé tumbao
b) Piano : son rythme est le montuno
c) Percussions :
Congas : instrument de la rumba avec lequel on joue notamment le rythme du guaguanco. Arsenio Rodriguez l'a introduit dans le son cubain, qui est devenu son montuno. Le rythme des congas est aussi appelé tumbao.
Bongos : utilisés par le son cubain, ils avaient été remplacés par les congas dans le son montuno. Avec la salsa, les deux instruments cohabitent.
Timbal ou les Timbales : ressemble à une batterie mais sans grosse caisse, avec des fûts métalliques. Provient du danzon, repris par le mambo et les formations de type charanga. Tito Puente en a fait un instrument majeur de la salsa.
2) une section cuivre (appelée metales en espagnol)
- Trompettes, trombones, parfois saxophones
- Flûte(s) et violon(s), dans les formations de type charanga, issues du danzon, ainsi que dans la timba
3) des voix
- Chant : les chanteurs improvisent souvent. Ceux qui sont doués pour cela sont appelés soneros. Dans les morceaux influencés par le guaguanco (une des formes de la rumba)
- Chœurs (en espagnol coro).
Durant les années 1970, la plupart des groupes tenteront, en faisant varier ces paramètres, de créer « leur » son. Les variations à base d'instruments européens, africains et créoles ont produit beaucoup de combinaisons en fonction du style de musique interprétée et des instruments disponibles. Beaucoup d'ensembles cubains sont dérivés de la tradition orchestrale alors que d'autres sont une combinaison de styles de musique folklorique et paysanne.
Ce qui distingue le rythme de la salsa est sa structure rythmique appelée clave
La musique cubaine est une fusion d'harmonies, de mélodies, de rythmes et d'instruments d'Afrique et d'Europe. Cette fusion continue d'éléments dès le XVIe siècle a donné à la salsa sa variété d'aspects, d'instrumentations, de pas de danse, de formes poétiques, de structures et de phrases rythmiques et mélodiques.
Un facteur majeur dans le développement de la salsa est sa connexion profonde avec plusieurs styles de percussion, plus particulièrement à Cuba, où les peuples africains réduits en esclavage purent préserver leurs traditions sacrées et séculaires de percussion.
La clave
La caractéristique la plus extraordinaire et unique de la musique cubaine, de la salsa et d'autres musiques latino-américaine comme la musique brésilienne est le concept binaire de cellule rythmique appelé clave.
Celle-ci consiste en une mesure « forte » contenant trois notes (aussi appelée tresillo en espagnol) et une mesure « faible » contenant deux notes.
Cette cellule est souvent jouée avec l'instrument connu comme claves qui consiste en deux morceaux de bois cylindriques que l'on frappe ensemble, ou par d'autres instruments.
Histoire de cette musique
Diffusion de cette musique à Porto-Rico puis New-York
La création de l'État libre et associé de Porto-Rico en 1952 déclenchera de grandes sorties migratoires de cette île vers la côte Est des États-Unis, et spécialement vers le Spanish Harlem (El Barrio), une partie du quartier « East Harlem » de Manhattan à New-York.
Ainsi, de nombreux musiciens portoricains jouent à New-York les rythmes latins à la mode. Ces rythmes proviennent majoritairement de Cuba, alors centre de la vie culturelle des Caraïbes de par sa situation géographique.
Après la révolution cubaine achevée en 1959, de nombreux cubains émigrent aussi aux États-Unis (New-York et Miami). Cuba, par l'embargo, perd son rôle culturel central, laissant à New-York ce rôle de pôle d'attraction.
La musique à New-York sera alors majoritairement d'inspiration cubaine, jouée par des musiciens de toutes les Caraïbes. New York voit défiler plusieurs modes venues de Cuba :
• le son cubain en 1928
• le mambo en 1949 (après avoir transité par le Mexique)
• le cha-cha-cha en 1954
• la pachanga en 1964
• le boogaloo en 1966 (proche du rhythm'n'blues, destiné à contrer la musique des Beatles).
Vers 1967, les musiciens vont revenir à des sources plus latines, le son montuno particulièrement.
Les musiciens new-yorkais vont innover en utilisant également des bongos et en ajoutant un ou plusieurs trombones à la section cuivre
Citons : Lebron Brothers, Charlie Palmieri, Johnny Pacheco, Richie Ray et Bobby Cruz, Willie Colon, accompagné de Celia Cruz, Hector Lavoe puis Ruben Blades, Ray Barretto, Roberto Roena, Cheo Feliciano, Bobby Valentin… (la plupart font partie de la maison de disques Fania).
À partir de 1973, sous l'impulsion de la Fania, le nom de salsa sera massivement utilisé commercialement pour désigner ce mouvement.
Diffusion en Colombie et en Amérique latine : La Salsa Colombienne
La salsa se diffuse ensuite en Colombie (patrie de la Cumbia et du Vallenato, et de très nombreux rythmes : Joe Arroyo, Fruko, Yolanda Rayo…) et partout en Amérique latine et dans le monde.
Evolution à Cuba : La Timba
À Cuba, le mot salsa est très peu utilisé pour parler de musique (il a été adopté pour désigner la danse Casino pour les touristes). On continuera à parler de Casino ou de Son ; celui-ci sera modernisé par le groupe de Juan Formell, Los Van Van et s'appellera d'abord songo, avant de devenir la timba à la fin des années 1980, avec NG La Banda. La salsa cubaine est représentée par Albita, Willy Chirino, certains titres de Maraca et d'Issac Delgado (La vida es un carnaval, une cumbia arrangée en salsa pour Celia Cruz). Le terme salsa étant très populaire, les non connaisseurs emploient le terme salsa cubaine pour désigner également la timba pratiquée par Los Van Van et d'autres.
Les "caleños" son actuellement les champions mondiaux de la salsa et Cali est d'ailleurs considérée la capitale mondiale de la salsa.
Evolution aux états unis : La Salsa Romántica
Ex : Le couple Marc Anthony et Jennifer Lopez ont chanté ensemble des duos de Salsa Romántica
À partir de 1981, l'industrie en crise va tenter d'élargir son public. La salsa devient Salsa Romántica (ou Salsa Sensual, Salsa Sexy : principalement des reprises de ballades romantiques ou boléros; les textes et les arrangements sont moins agressifs, plus « mous ». Les pionniers seraient Orquesta Versalles avec le single Todo se derrumbo, une reprise d'une ballade de Manuel Alejandro, orchestrée en salsa par Fitto Faster "Palabra". Le terme Salsa Romántica est dû à Louie Ramírez, qui avait sous-titré l'album Noche Caliente, Los éxitos más románticos de ayer en ritmo de salsa. Willie Rosario qualifiera cette musique de Salsa Monga, elle deviendra Salsa Erótica (puis Salsa de Escritorio suivant Tommy Muriel).
Parmi les premiers chanteurs de salsa romantica : Eddie Santiago, Frankie Ruiz, Lalo Rodriguez, Willie González. Et leur nombre n'a fait que croître depuis les années 1990 : Luis Enrique, Jerry Rivera, Rey Ruiz, Marc Anthony, Tito Rojas, Tito Nieves, José Alberto "El Canario", Tony Vega, Victor Manuelle, Domingo Quiñones, Michael Stuart et tant d'autres…
A posteriori, on qualifiera alors la salsa des années 1970 de salsa dura, salsa gorda ou encore salsa clasica.
Bonnes découvertes musicales ...